Ann. Méd. Vét., 2003, 147 (3), pp 147 - 157 XenotransplantationDehoux J.P., Gianello P.Résumé :
Le nombre insuffisant d'organes disponibles pour la transplantation est devenu le principal obstacle au développement de cette technique. La xénotransplantation, transplantation d'organes entre espèces différentes (notamment du porc vers l'homme), pourrait résoudre cette pénurie si les barrières immunologiques, physiologiques, infectieuses et éthiques étaient surmontées. Quand un organe de porc est transplanté chez un homme ou chez un primate, un processus, le rejet suraigu, se développe extrêmement rapidement suite à la présence d'anticorps préformés anti-porcin (essentiellement anti-galactosyl) chez le receveur qui vont se fixer sur l'endothélium porcin, activer la voie classique du complément et mener à la destruction de la greffe. Actuellement, ce rejet est facilement maîtrisé, mais le retour ou la persistance des anticorps anti-porcin conduit à l'apparition d'un rejet vasculaire aigu de la xénogreffe au bout de plusieurs jours à plusieurs semaines. Ce rejet constitue actuellement le principal obstacle à une xénotransplantation clinique. La disponibilité prochaine d'organes de porcs transgéniques dont le gène de la galactosyl-transférase a été inactivé est très attendue, mais savoir si le rejet vasculaire aigu pourra être surmonté demeure une grande inconnue. Obtenir le PDF Personne de contact : dehoux@chex.ucl.ac.be |