Ann. Méd. Vét., 2014, 158 (2), pp 109-120 État des connaissances sur la physiologie
de la reproduction des grands félins sauvages,
sa maîtrise, et les techniques de reproduction assistéeCOQUEMPOT P., LINDEN A., VOLPE R., FURTHNER E., DELEUZE S.Résumé :
Les huit espèces de grands félidés sauvages sont considérées par l’International
Union for Conservation of Nature comme menacées ou quasi menacées. Les techniques
d’évaluation de leurs fonctions reproductrices reprennent celles pratiquées chez le chat, mais
leur application est souvent contraignante car elle impose une anesthésie. Le dosage des
métabolites hormonaux dans les matières fécales est une alternative non invasive qui démontre
des variations significatives entre les cycles reproducteurs des espèces considérées.
Face aux faibles taux de reproduction observés en captivité chez la majorité des grands
félins, l’étude de leur biologie et des comportements sociaux et reproducteurs est cruciale
pour améliorer l’efficacité des programmes d’élevage. L’élaboration des studbooks permet
la gestion de la génétique des populations et le recours systématique à ces registres
empêcherait les accouplements consanguins. Lorsque la reproduction naturelle n’est pas
envisageable, la reproduction assistée évite la disparition des espèces. La méthode la mieux
maîtrisée actuellement est l’insémination artificielle, et d’autres techniques se développent,
telles que la fécondation in vitro, le transfert et la congélation d’embryons. Cependant la forte
tératospermie rencontrée chez les félidés issus de populations consanguines constitue un
véritable frein à la fertilité, et les techniques telles que la micro-injection intracytoplasmique de
spermatozoïdes et l’injection de spermatozoïdes sous la zone pellucide tentent d’outrepasser cet
obstacle. Obtenir le PDF Personne de contact : S.Deleuze@ulg.ac.be |