Ann. Méd. Vét., 2012, 156 (2), pp 125-132 Résultats d’une enquête épidémiologique destinée aux vétérinaires et
visant à contribuer à l’évaluation des impacts clinique, zootechnique et
économique de l’émergence du virus Schmallenberg en Wallonie
(situation en mai 2012)MARTINELLE L., KIRSCHVINK N., DAL POZZO F., GAUTHIER B., SAEGERMAN C.Résumé :
Un nouveau virus est récemment apparu en Europe. Il s’agit d’un virus de la famille
des Bunyaviridae, genre Orthobunyavirus. Il a été provisoirement dénommé virus Schmallenberg
(SBV) en raison du lieu de sa première identification en Allemagne. La maladie causée par le SBV
est considérée comme non contagieuse, à transmission vectorielle, vraisemblablement par des
moucherons du genre Culicoides. La maladie se manifeste chez le bovin adulte par une chute de
la production laitière, de la fièvre, une diarrhée pouvant être sévère et parfois des avortements.
Une atteinte congénitale de type arthrogrypose/hydranencéphalie est décrite chez des agneaux,
des chevreaux et des veaux. Le risque zoonotique est considéré comme négligeable. Selon les
résultats de cette enquête, les premiers cas cliniques suspects s’avèrent avoir été détectés dès
juin 2011. Le coût moyen des traitements s’est élevé respectivement à 65 et 107 euros, en cas
d’issue fatale ou d’apparente guérison.
Le SBV n’est pas une maladie à déclaration obligatoire en Belgique. Une sous-déclaration est
observée. Une sous-détection existe également et est attribuable au délai entre l’infection
de la mère et la naissance de la progéniture ainsi qu’à une virémie limitée à quelques jours.
Mesurer l’ampleur de l’épisode de SBV et des pertes zootechniques et économiques nécessite
des efforts de recherche. Ces résultats préliminaires devront être intégrés dans une analyse
à plus grande échelle impliquant notamment un plus grand nombre de réponses de médecins
vétérinaires praticiens. Obtenir le PDF Personne de contact : claude.saegerman@ulg.ac.be |