Ann. Méd. Vét., 2001, 145 (6), pp 343 - 354 Les souches pathogènes d'Escherichia coli chez les chiens et les chats : III) Données bactériologiques et cliniques sur les souches nécrotoxinogènes et sur celles positives pour des adhésinesMAINIL J., WILBAUX M., JACQUEMIN E., OSWALD E., IMBERECHTS H., VAN BOST S.Résumé :
Le but de cette étude était de typer 25 souches nécrotoxinogènes de type 1 (NTEC1), une souche nécrotoxinogène de type 2 (NTEC2) et 16 souches non-nécrotoxinogènes isolées, entre 1979 et 1993, de matières fécales, de contenu intestinal ou dorganes internes de chiens et de chats, en suivant un schéma uniforme et standardisé de tests, comme cela avait été réalisé précédemment sur des souches NTEC1 et NTEC2 bovines, humaines et porcines (Mainil et al., 1999). Les résultats obtenus par hybridation sur colonies et PCR sur les souches NTEC1 étaient assez homogènes : 18 souches contenaient des séquences reliées aux gènes prs et sfa/foc ; 5 souches contenaient des séquences reliées aux gènes sfa/foc ; une souche contenait des séquences reliées aux gènes prs ; et une souche était négative, comme létait la souche NTEC2. Quelques-unes des souches NTEC1 seulement étaient positives pour la présence de séquences reliées aux gènes f17, afa ou cdt. Toutes les souches NTEC1 et la souche NTEC2 produisaient une zone dhémolyse sur gélose au sang de mouton et, à une souche près, étaient résistantes à lactivité bactéricide du sérum. Par contre, très peu produisaient une aérobactine ou une colicine. Peu dantigènes somatiques portés par ces souches ont pu être identifiés avec les immunsérums utilisés, mais toutes les souches NTEC1, sauf une, appartenaient au biotype 9. Le profil le plus typique des souches NTEC1 canines et félines étudiées peut donc se définir comme suit : CNF1+Prs+S+Hly+Bio9+. Les résultats obtenus sur les souches non-nécrotoxinogènes étaient plus hétérogènes : deux souches contenaient des séquences reliées aux gènes pap/prs et sfa/foc ; 10 souches contenaient des séquences reliées aux gènes pap/prs ; et quatre souches contenaient dautres séquences dADN. Les résultats des tests phénotypiques étaient également plus hétérogènes. Les souches NTEC1 avaient été isolées à partir danimaux essentiellement jeunes (< 3 mois chez 16 animaux sur 22), avec certains individus âgés cependant de plusieurs années. Les pathologies digestives étaient des diarrhées/entérites non hémorragiques dans la majorité des cas. Lorsque des diarrhées/entérites hémorragiques étaient observées, dautres agents infectieux étaient présents ou soupçonnés (parvovirus, Salmonella). Les pathologies extra-intestinales étaient surtout des colibacilloses septicémiques/systémiques, avec un cas de métrite nécro-hémorragique. Les souches NTEC1 et non-NTEC étudiées étaient peu résistantes aux antibiotiques testés. Le plus grand nombre de résistances aux antibiotiques sexprimaient vis-à-vis de lampicilline, lassociation trimétoprime/sulfamidés et la néomycine. Obtenir le PDF Personne de contact : jg.mainil@ulg.ac.be |