Ann. Méd. Vét., 2008, 152 (S), pp 47-51 Recherche d’adhésines spécifiques de souches entérohémorragiques et entéropathogènes
bovines d’Escherichia coli (EHEC et EPEC) du sérogroupe O26Mihai SzaloRésumé :
L’espèce Escherichia coli est hétérogène,
contenant des souches pathogènes
et des souches inoffensives. La
classification des différentes souches
pathogènes est basée sur leurs propriétés
spécifiques de virulence. Les souches
pathogènes d’E. coli sont en effet
associées à des pathologies variées.
Certaines souches ne franchisent pas
la barrière intestinale produisant des
lésions d’entérite, associées à de la
diarrhée et d’autres souches pathogènes
d’E. coli peuvent franchir la barrière
intestinale, produisant de la septicémie,
avec des complications variables
selon les organes infectés. Ces souches
interagissent avec l’hôte d’une manière
particulière produisant des lésions typiques
au niveau cellulaire et tissulaire.
Ces interactions spécifiques sont dues
aux propriétés de virulence spécifiques
après la colonisation de l’intestin.
L’étape de colonisation de l’intestin se
fait grâce à des adhésines particulières,
spécifiques pour chaque groupe de
souches pathogènes d’E. coli. Il semble
que ces adhésines n’ont pas seulement
le rôle d’initialiser l’interaction entre
l’hôte et le pathogène mais qu’elles
soient responsables aussi de la spécificité
d’hôte présentée par certaines souches
pathogènes. Ainsi la connaissance
de ces adhésines permet la reconnaissance
de la véritable spécificité d’hôte
de ces souches et l’évaluation de leur
potentiel zoonotique.
L’objectif général du travail était d’identifier
des structures bactériennes impliquées
dans l’adhérence aux entérocytes
et, donc, dans la colonisation intestinale
par des souches entérohémorragiques
(EHEC), entéropathogènes (EPEC)
et vérotoxinogènes (VTEC) bovines,
et qui représenteraient une base de la
spécificité d’hôte de ces souches, en
ciblant plus particulièrement le sérogroupe
somatique O26.
Pour accomplir l’objectif de ce travail,
deux approches ont été suivies : immunologique
et génétique. L’approche
immunologique a utilisé l’avantage de
l’anticorps monoclonal 2F3 (Kerr et
al., 1999) qui a été dérivé contre des
extraits protéiques de membrane d’une
souche EHEC bovine du sérogroupe
O26. Le travail a consisté à identifier
l’antigène reconnu par l’anticorps
monoclonal 2F3, à déterminer sa base
génétique et à l’utiliser en tant qu’outil
d’épidémiologie moléculaire.
Le travail dans l’approche génétique a
consisté à rechercher, par des épreuves
de PCR et d’hybridation sur colonies
sur une collection de souches EHEC, EPEC et VTEC bovines et humaines la
présence de gènes d’opérons qui codent
pour différents fimbriae de type I, II,
III et IV : (i) des adhésines potentielles
des souches EHEC et EPEC humaines,
telle que LifA, Iha, LpfA, BfpA; (ii)
des adhésines fimbriaires (CS31A et
F17) et afimbriaires la famille Afa (Afa
III, Afa VII, Afa VIII et F1845) présentes
chez d’autres catégories de souches
d’E. coli pathogènes pour le bovin. Obtenir le PDF Personne de contact : imszalo@ulg.ac.be |