Ann. Méd. Vét., 2008, 152 (S), pp 24-26 L’infection expérimentale de différentes lignées consanguines de souris (Mus musculus) par le virus Sendai révèle des degrés variables de résistance innée.Rui Pedro BRAS MARTINS FAISCARésumé :
Lorsque je suis arrivé à Liège, les
activités scientifiques menées dans
le laboratoire consistaient à essayer
d’identifier des gènes candidats dont
les différents allèles exerceraient une
influence sur la résistance/sensibilité
des animaux contre les maladies
infectieuses. Précédemment, plusieurs
résultats s’étaient accumulés, qui
suggéraient que des facteurs génétiques
étaient capables d’influencer le
contrôle des maladies infectieuses,
tant du point de vue de l’ampleur des
niveaux d’infection mesurés que de la
sévérité clinique de la maladie induite.
Deux gènes étaient intensivement
étudiés au laboratoire (Mx et OAS)
en raison de leur potentiel théorique
d’interférence avec le cycle réplicatif
de certains virus responsables de
pneumonies bovines.
Dans ce contexte, mon travail a
consisté à engager un processus de
longue haleine visant à identifier de
nouveaux gènes impliqués dans la
résistance contre les Paramyxovirus.
La famille des Paramyxoviridae inclut
une série de virus pathogènes pour les
animaux comme, par exemple, le virus
parainfluenza-3 des bovins, le virus
respiratoire syncytial des bovins, le
virus de Newcastle, le virus de Carré,
etc. L’identification de gènes contrôlant
la réponse de l’hôte aux Paramyxovirus
devrait permettre, à terme, d’élucider
les processus physiopathologiques qui
affectent la relation hôte-pathogène
et donc la sévérité clinique des
paramyxoviroses.
D’autres expériences réalisées précédemment
dans le laboratoire avaient
démontré que toute extrapolation d’un
résultat obtenu chez la souris à une
autre espèce était extrêmement risquée
si ces résultats émanaient d’une infection
par un virus hétérologue. Pour
éviter ce bais toujours possible, nous
avons décidé de modéliser les paramyxoviroses
en général en utilisant le
virus Sendai (SeV) parce que, d’une
part, la souris est son hôte naturel et
que, d’autre part, ce virus est l’archétype
de sa famille taxonomique,
comme l’atteste l’observation que la
plupart des propriétés biochimiques,
moléculaires et biologiques associées
aux Paramyxoviridae émanent d’expériences
utilisant SeV. Dans ce contexte
et avec cet objectif en tête, ma thèse a
été divisée en cinq étapes successives. Obtenir le PDF Personne de contact : Daniel.Desmecht@ulg.ac.be |